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Biocarburants L'avenir des voitures flexfuel est "incertain en France" pour l'Ufip

L'avenir des voitures flexfuel est "incertain en France" car ces voitures consomment plus que les voitures diesel, a estimé Jean-Louis Schilansky, délégué général de l'Union française des industries pétrolières (Ufip) jeudi lors d'une conférence de presse. Le "superéthanol", un biocarburant qui comprend 85% d'éthanol, "nécessite des voitures flexfuel", a expliqué M. Schilansky. Ces voitures fonctionnent soit avec de l'essence normale, soit avec ce superéthanol.

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"Il n'y en a pas beaucoup en France", a-t-il souligné, précisant que "pour le marché français (l'avenir de ces voitures) est vraiment incertain". "La vraie question, c'est" de savoir "comment faire pour être en compétition avec le diesel quand vous avez une voiture qui consomme plus que le diesel", s'est-il interrogé. Il a par ailleurs jugé que les pays producteurs de pétrole n'étaient pour le moment pas du tout menacés par le développement des biocarburants: "il faudrait que le pétrole vaille 90 ou 100 dollars le baril pour que les biocarburants soient compétitifs sans subventions", a-t-il affirmé.

Cependant, la demande croissante pour les biocarburants devrait selon lui se traduire par une hausse du prix des denrées alimentaires. "A partir de 2008, il devrait y avoir une réorientation de l'agriculture" en faveur des produits utilisés dans les biocarburants, comme le colza, le blé, le maïs, car les critères réglementaires d'incorporation de biocarburants dans l'essence augmentent et vont nécessiter une hausse de production. "On le voit à partir de l'augmentation des prix du maïs, de l'augmentation du prix de la bière, l'utilisation énergétique de produits alimentaires risque de modifier" l'économie de certains marchés agricoles, a conclu M. Schilansky.

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